Destination Chine

Il est des pays dont nous pouvons penser que nous les découvrirons un jour ou l'autre… mais la Chine ? Qui l'aurait imaginé quand son histoire et sa géographie étaient à nos programmes de terminale, quand Objectif Lune et Le Lotus Bleu c'était du pareil au même, ou quand nous regardions les images de répression sur la place TianAnMen??
Quand avons nous commencé à penser que peut être, un jour ??
Pour nous, c'est au sortir de l’été dernier que çà a pris la forme d’un vrai projet.

lundi 20 avril 2009

La grande muraille, les tombeaux Ming, la voie sacrée et menus plaisirs

Aujourd'hui, deuxième temps fort de notre programme pékinois : la grande muraille. Le seul ouvrage construit par l'homme etc, etc…
Mais d'abord, plongée au cœur de la circulation pékinoise. Côté intox au volant, dans le sud, on pratique plutôt assez bien, mais là, il faut se rendre à l'évidence, on a tout à apprendre… Rouler sur la voie de droite, doubler à gauche, se rabattre, de préférence en utilisant les clignotants, respecter les feux et les priorités, tout cela n'a l'air de concerner personne… quant à céder le passage aux piétons… à se demander si la connaissance du code de la route fait partie de l'apprentissage du nouveau conducteur… Il paraît que si… Dans la pratique, chacun se comporte exactement comme s'il était seul et sa seule et unique priorité semble être d'optimiser sa trajectoire.

Après cette expérience quelque peu déroutante, nous LA découvrons enfin. Encore, quelques minutes et nous partons à l'assaut des quelques 1500 marches qui vont nous conduire au sommet. Roberto nous a prévenu. Badaling est le site d'accès le mieux restauré mais il n'est pas le moins fréquenté. Effectivement, pas facile de marcher d'un pas régulier tant il y a de monde. Mais çà ne va pas durer. 200 marches de hauteur inégale, çà coupe déjà bien les jambes et beaucoup ne vont pas plus loin que le premier petit bastion fortifié. Petite halte pour reprendre son souffle, se rafraîchir, profiter de la vue, et c'est reparti !
Le troupeau compact du départ est devenu une longue file qui s'étire à perte de vue. Une vers le haut, une vers le bas. On entend parler anglais, français, allemand, italien, espagnol, russe… le monde entier semble s'être donné rendez vous ! Mais au moins, maintenant, on grimpe à pas réguliers.
J'imaginais l'ascension de la grande muraille comme celle d’une pyramide géante. En fait, pas du tout…. Déjà, pas deux marches de la même hauteur mais surtout, comme son tracé épouse le profil de la montagne, parfois elle redescend pour mieux remonter derrière ! Je ne suis pas trop mauvaise marcheuse, mais quand même ! Les pieds se font de plus en plus lourds, les muscles des cuisses commencent à chauffer… De tour de guet en tour de guet, il va nous falloir près de trois quart d'heure pour arriver au terme de notre ascension. Pas question d’aller plus loin. Fermé aux touristes. Les jambes un peu raides mais contents. Sur 360°, la perspective est impressionnante. Aussi loin que porte le regard, la muraille coupe la montagne en deux. Rempart contre les incursions des nomades Mongols du Nord mais aussi ligne de démarcation entre le monde civilisé et le monde barbare.
On s'attarde un bon moment pour profiter du panorama, faire des photos et aussi récupérer. Parce que pas d'illusions, la descente ne va pas être facile non plus ! Arrivée en bas, mes jambes se mettront à trembler… çà doit valoir au moins un 10kms jambes de palmes à fond !

L’après midi va être plus tranquille. Tombeaux des empereurs de la dynastie des Ming puis promenade sur la Voie Sacrée bordée de statues d'animaux et de fidèles serviteurs de l’empire. A moins que ce ne soit de l'empereur.

Retour vers Pékin. Roberto nous fait une surprise que nous accueillons avec autant d'enthousiasme que de reconnaissance. Une séance de massage pour nos pieds jolis mais néanmoins très douloureux !!!!!!!!!!!! Moment gagnant-gagnant puisque nous allons les confier aux élèves d'une école de réflexologie plantaire. Pour commencer, bain de pieds chaud infusé à la camomille. Je me (les) sens revivre ! La suite n'est pas forcément aussi agréable que je me l'étais imaginée… Un massage thérapeutique des pieds, sur le coup, çà fait mal. Même très mal par endroits. Mais ensuite, que du bonheur !
Pour terminer cette journée riche en rebondissements, dîner « canard laqué pékinois » dont la préparation comme son nom l'indique est une spécialité pékinoise. Le canard est tué, plumé, vidé (ouf) puis farci d’un mélange d'herbes et de gingembre. Pendant la cuisson, il est régulièrement badigeonné d’un mélange à base de sucre. On s'est régalés !