Destination Chine

Il est des pays dont nous pouvons penser que nous les découvrirons un jour ou l'autre… mais la Chine ? Qui l'aurait imaginé quand son histoire et sa géographie étaient à nos programmes de terminale, quand Objectif Lune et Le Lotus Bleu c'était du pareil au même, ou quand nous regardions les images de répression sur la place TianAnMen??
Quand avons nous commencé à penser que peut être, un jour ??
Pour nous, c'est au sortir de l’été dernier que çà a pris la forme d’un vrai projet.

mardi 21 avril 2009

Paroles de Chinois

La Chine a instauré la politique de l’enfant unique dès la fin des années 70.
Mais ce n’est pas le seul aspect de la vie des Chinois qui est encadré et la réalité est beaucoup plus complexe. Roberto nous explique que l’âge légal du mariage est fixé à 20 ans pour les femmes et 22 pour les hommes. Ils ont droit chacun à une semaine de congés payés. Mais si le mariage a lieu après les 25 ans de l’un ou de l’autre, c’est 3 semaines. D’où le nombre de mariages "tardifs" !
La règle : un enfant en ville, deux dans les campagnes ou pour les ressortissants des minorités, si le premier né est une fille.
"Un enfant si je veux, quand je veux", à part le un, la suite, ce n’est pas vraiment pour les couples chinois. D’abord, pour envisager une grossesse, mieux vaut y être autorisé… de façon tout à fait officielle… et encore, l’autorisation ne vaut que pour un an ! Dans les quartiers ou les entreprises, des matrones sont chargées –encore aujourd’hui- de dépister les éventuelles grossesses clandestines ! ou les couples qui cohabitent… Interdit !! Même pour louer une chambre d’hôtel, l’homme et la femme doivent obligatoirement montrer leurs papiers d’identité et leur certificat de mariage….
Après la naissance, il est fortement conseillé aux femmes, prime à l’appui, de "subir une petite opération" !!
je veux, pas question non plus. Pour être reconnu officiellement, l’enfant doit naître dans le "lieu d’origine" des parents… Histoire de limiter l’exode rural…
Contrevenir à ces mesures de "planning familial", c’est aller au devant d’ennuis quotidiens pour des années. L’enfant "noir" n’existe pas… il n’a pas de papiers d’identité, ses parents ne recevront aucune aide de l’état, qui ne prendra même pas sa scolarité en charge… Dissuasif dans un pays où l’état reste tout puissant… Seule une infime minorité urbaine peut s’en affranchir…
Et encore, maintenant, c’est moins dur, dit Roberto. Il y a encore quelques années, l’enfant noir, unique ou pas, n’avait droit ni aux tickets d’alimentation ni à ceux pour du tissu…